Source de l’article : www.ecotree.green

L’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), dans son Inventaire forestier national, publie des statistiques clés sur l’état et la répartition des forêts françaises, ainsi que sur les boisements et les récoltes. Ceci est une synthèse des données collectées lors de la campagne d’inventaire menée entre 2016 et 2020.

La superficie forestière couvre plus de 31% de la superficie métropolitaine

Depuis plus d’un siècle, l’espace forestier s’est étendu à l’ensemble de la France et occupe aujourd’hui 31 % des aires urbaines, faisant de la forêt le deuxième usage du sol après l’agriculture (qui occupe plus de la moitié du sol français). Aujourd’hui, dans l’agglomération française, les forêts couvrent 17 millions d’hectares de terres. En 1908, les forêts ne couvraient que 19 % du territoire français, couvrant environ 10 millions d’hectares. Ainsi, entre 1908 et 1985, les forêts ont augmenté de 4,2 millions d’hectares. Depuis 1985, la plantation d’arbres a progressé encore plus rapidement, atteignant environ 80 000 hectares par an. Elle touche principalement la Bretagne et la Méditerranée. Cette expansion du couvert forestier sur le territoire français s’explique par trois facteurs principaux. Les activités du Fonds forestier national, qui a soutenu le reboisement des terres et permis la plantation d’environ 2 millions d’hectares entre 1947 et 1999. Reboisement de la montagne qui a commencé au 19ème siècle.

 

Quelle est la définition exacte d’une forêt ?

Selon la définition de la FAO à laquelle l’IGN se réfère dans le calcul de la superficie forestière en France, une forêt occupe une superficie d’au moins 50 ares (5000 m2) et les arbres poussent à la hauteur d’une boîte de conserve. mûrit sur place, il atteint plus de 5 mètres, avec une couverture arborée de plus de 10% et une largeur moyenne d’au moins 20 mètres. Par conséquent, les terres boisées ne sont pas considérées comme des forêts si l’utilisation des terres est principalement agricole ou urbaine.

Qu’est-ce qu’un bosquet ?

« Les vergers sont des surfaces qui occupent au moins 5 ares (500 m2), moins de 50 ares, et ont une couverture arborée de plus de 40%. »

Le taux de plantation d’arbres dans le secteur français n’est pas uniforme

Si 31% de la superficie de la France est couverte de forêts, ce n’est vraiment qu’une moyenne qui ne reflète pas la réalité de la terre. En effet, les sept départements Manche, Vande, Mayenne, Calvados, Padcare, Loire-Atlantique et Deux-Sèvres ont des taux de plantation inférieurs à 10 %. Les cinq départements avec des taux de plantation supérieurs à 60 % sont Corse-du-Sud, Var, Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence et Landes. Dans le même temps, la quantité d’arbres sur pied à l’hectare en région PICA (87 m³/ha) et en Corse (91 m³/ha) est bien inférieure à celle de l’est de la France qui dépasse les 200 m³/ha. Et c’est dans un grand quartier nord-ouest supérieur à 170 m³/ha. Cela est dû aux mauvaises conditions environnementales de la région méditerranéenne, mais aussi à des modes de gestion différents.

A qui appartient la forêt française ?

« Les trois quarts (12,7 millions d’hectares) des forêts de l’agglomération française sont de propriété privée. » Cela signifie que les forêts publiques n’occupent qu’un quart des forêts urbaines. Elle est divisée en forêts domaniales (1,5 million d’hectares) et autres forêts publiques (2,8 millions d’hectares), qui sont essentiellement des forêts partagées. Dans l’ouest de la France, 90% des forêts sont privées, tandis qu’à Granest, la plupart des forêts sont publiques, 56%.

Quelle est la diversité des populations forestières françaises ?

Pour calculer la variété de la composition des peuplements, l’IGN ne considère que les peuplements comportant plus de 15 % d’arbres de plus de 7,5 cm de diamètre. Au total, cela équivaut à 14,8 millions d’hectares. Environ la moitié de cette superficie (7,2 millions d’hectares) est constituée d’une seule espèce de peuplement (une espèce occupe plus des trois quarts de la superficie arborée). Un tiers des souches ont deux espèces et 18 % en ont plus d’une. Les plus diversifiées sont les forêts du nord-est de la France et les Hautes Terres Centrales. Le plus grand massif de peuplements monospécifiques est le massif du Land, entièrement recouvert par le Pinus pinaster.

Quelle est la composition des peuplements forestiers en France ?

Les forêts urbaines françaises sont majoritairement composées de feuillus. Celles-ci occupent 67% de la superficie forestière (9,9 millions d’hectares). Les peuplements de feuillus (qui occupent plus de 75 % de la superficie du peuplement) sont majoritairement en plaine ou en moyenne altitude. Les résineux (qui constituent plus de 75 % du couvert forestier) se trouvent principalement dans les zones de montagne, le Massif terrestre et les plantations relativement jeunes de l’ouest de la France. Les peuplements mixtes (lorsque feuillus et résineux sont mélangés et que les deux arbres n’atteignent pas 75% du couvert) sont des forêts de moyenne montagne ou de deux autres types de peuplements (Sologne, Dordogne, Bretagne) On le rencontre souvent en massif.

Combien de bois vivant pour chaque essence ?

La quantité d’arbres sur pied dans les forêts de l’aire métropolitaine française est de 2,8 milliards de mètres cubes. Les feuillus représentent 64 %. Le chêne (pédalé, pédonculé, à poil court, vert, Quercus) est l’essence de feuillus la plus répandue dans l’agglomération française, représentant 44 % du volume des feuillus. L’épicéa norvégien et Abies alba représentent ensemble 42% du nombre total de conifères. Pour calculer ces grandeurs, l’IGN utilise des mesures de terrain et considère des arbres d’au moins 23,5 cm de circonférence (diamètre 7,5 cm) et d’une hauteur de 1,30 m. Le volume estimé comprend le tronc principal depuis le sol jusqu’à une section de 7 cm de diamètre (volume dit « bois fort tige »).

Les ressources en bois augmentent en France

Le stock d’arbres sur pied augmente rapidement, passant de 1,8 milliard de m³ en 1985 à 2,8 milliards de m³ aujourd’hui. C’est près de 50% de croissance en 30 ans. Seuls deux départements fortement touchés par les tempêtes de 1999 et 2009 ont réduit leur volume de places debout. En 30 ans, les stocks de bois sur pied sont passés en moyenne de 137 m³ à 174 m³/ha. Dans le même temps, le nombre de tiges à l’hectare a légèrement diminué. Au fur et à mesure que l’arbre grandit et/ou s’élève (le volume unitaire moyen de l’arbre est passé de 0,19 m³ à 0,25 m³), ​​le peuplement s’enrichit. Cet accroissement du stock de plus de 900 millions de m³ est plus fort pour les feuillus (+ 57 % du stock, soit près de + 650 millions de m³) que pour les résineux (+ 38 %, soit plus de + 270 millions de m³). Il est continu dans le temps avec une augmentation de près de 350 millions de m³ de bois en forêt au cours des 10 dernières années. Cependant, cette progression a tendance à s`amenuiser depuis peu du fait d`une production biologique plus faible et de prélèvements et de mortalité en augmentation.

Quel est le volume annuel des prélèvements de bois en France ?

En France métropolitaine, le volume annuel des prélèvements est en moyenne de 50,1 millions de m³/an) sur la période 20112019. En moyenne, 24,2 mm³ de feuillus et 25,9 mm³ de conifères sont abattus annuellement dans la forêt. 14 % de l’ensemble des prélèvements effectués en France métropolitaine sont des chênes (épineux, pédicelles, poilus). L’espèce la plus fréquemment récoltée est le Pinus pinaster (6,5 mm³/an), suivi de l’épicéa de Norvège (6,3 mm³/an). L’échantillon est le plus important en Nouvelle-Aquitaine (22 % de l’échantillon national). Les prélèvements ont augmenté ces dernières années, atteignant 42,4 millions de m³/an entre 2005 et 2013. Il n’est néanmoins pas possible de quantifier de manière précise la part liée aux coupes sanitaires.

Mortalité des arbres et crises sanitaires

En France métropolitaine, la mortalité annuelle s`élève en moyenne à 10 millions de m³ /an pour la période 2011-2019. Celle-ci tend à augmenter ces dernières années puisqu`elle était de 7,4 Mm³/an pour la période 2005-2013. Cette hausse de 35 % est notamment due aux crises sanitaires liées à des conditions climatiques à la fois difficiles pour les arbres (sécheresses) et propices aux insectes xylophages, notamment les scolytes. La mortalité annuelle représente en moyenne 0,4 % du volume total de bois vivant sur pied. L’impact sur les espèces et les régions est très variable. Le frêne, le châtaignier et l’épicéa sont aujourd’hui l’une des essences forestières les plus touchées.